"L'ensemble des pays européens, les États-Unis, l'Amérique du Nord, étudient également ce point", alors que les indicateurs épidémiques sont à la hausse.

( AFP / LOIC VENANCE )
La huitième vague de Covid-19 va-t-elle signer le retour du masque obligatoire en France ? C'est une des pistes étudiées par le Comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires (Covars), qui a remplacé le Conseil scientifique. Sa présidente, Brigitte Autran, s'est inquiété, mardi 4 octobre, de la reprise épidémique.
"Tous les indicateurs sont en augmentation, les taux de positivité, d'hospitalisation, de consultation aux urgences et même une amorce d'augmentation du taux d'hospitalisation en réanimation. Donc oui, nous sommes dans cette 8e vague", a-t-elle indiqué sur RMC .
"Il faut continuer à être vigilant, explique-t-elle. Il y a des armes pour se battre. La prévention est très importante. Il faut vraiment porter des masques . On est vraiment dans une vague ascendante. Il reste recommandé de porter des masques de façon très fréquente, dès qu'on est dans un environnement où la distanciation sociale n'est pas respectée."
"Personne ne l'a fait, mais tout le monde l'étudie"
Sera-t-il bientôt obligatoire de porter le masque dans certains endroits ? "Aujourd'hui, le Covars étudie ce point, avec différents modèles, a répondu Brigitte Autran. L'ensemble des pays européens, les États-Unis, l'Amérique du Nord, étudient également ce point. Aujourd'hui, personne n'a réintroduit l'obligation du masque, mais tout le monde l'étudie."
La professeure assure que la pandémie n'est pas encore terminée."Il faut encore se préoccuper du Covid, a-t-elle insisté. On n'est jamais à l'abri de l'apparition d'un variant qui pourrait être plus virulent . Il faut continuer à se faire tester quand on a l'impression d'avoir des symptômes ou qu’on est contact. Il faut que les laboratoires puissent 'typer' quel virus est en cause. Sans ça, on ne saura pas si un variant méchant survient. Il peut y en avoir. La surveillance mondiale reste extrêmement importante."
"Heureusement, les vaccins protègent de façon très importante contre les formes graves et les décès, a rappelé Brigitte Autran? Malheureusement, certaines personnes très fragiles, très âgées, ou qui ont un déficit immunitaire, restent extrêmement sensibles et peuvent faire des formes graves. Les indications sont très claires. Ce sont les personnes de plus de 60 ans et celles qui ont des facteurs de risques. Il faut aller voir son médecin pour savoir si on est éligible à la vaccination. Pour l'instant, une personne qui va bien et qui a moins de 60 ans n'est pas éligible à la vaccination."
"La progression de la circulation du SARS-CoV-2 s’est poursuivie sur la quasi-totalité du territoire métropolitain", a résumé vendredi Santé Publique France dans son bulletin épidémiologique portant sur la période du 19 au 25 septembre.
Encore importante, la hausse des contaminations est apparue moins forte que la semaine précédente. Mais "il faut rester prudent" et ne pas considérer à ce stade que ce "petit ralentissement" prédirait une vague moindre, a déclaré lors d'un point presse Isabelle Parent, responsable pour les infections respiratoires et vaccinations à SPF.
Les données les plus récentes datent de jeudi où 51.366 nouveaux cas ont été comptabilisés, contre 38.464 une semaine auparavant.
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